Machine à faire

Impression ESADSE
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127 pages

License Creative Commons : CC-BY-NC-ND

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En se dotant de moyen de production personnel,
le designer-maker redéfini le statut du designer tel
qu'il est pensé depuis la révolution industrielle. L’outil à disposition, qu’il soit standard ou artisanalement modifié, génère une forme autoproduction spécifique qui le place autant en alternative économique qu'en moyen d'expérimentation plastique. À travers l'outil,
le designer-maker démontre autant le besoin de faire face au contexte de crise actuel que celui d'envisager (et de comprendre) le monde de la production industrielle autrement que par des normes de conception. En acquérant ce savoir-faire particulier envers les machines, le designer-maker tient à prendre part au processus de fabrication pour moins le subir tout en s'éloignant des impératifs de performance intrinsèques à tout outil de production industriel. Cette attitude, enfin affranchie des contraintes de rentabilités, permet alors d'envisager l'outils sous différentes pratiques inédites. L'outil devient alors un moyen d'expression plastique accordant une grande place au langage des formes et des artefacts laissés par les différents modes d'usinages. Il devient aussi un vecteur de fascination où le processus de fabrication exposé devient la pièce maîtresse d'une performance artistique convoquant volontiers les codes du théâtre d'objet, sans oublier la dimension manifeste ou critique de la production d'objet. Ce texte est l'occasion de proposer une étude sur différentes pratiques de designer-maker par le biais de leurs outils de production tout en analysant plusieurs finalités possibles. il permet aussi de réfléchir au contexte actuel (socio-économique et technologique) qui tend
à l'émergence du profil du designer maker.

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